Maison dite la Girouette, bureau de poste, café, actuellement maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Coulon

Un plan du bourg de Coulon vers 1780 place ici (repère 16) une propriété appartenant à François Texier et dont les bâtiments entourent une grande cour intérieure. Elle jouxte au sud la Sèvre Niortaise qui, à cette époque et jusqu'au creusement de son nouveau lit en 1808, passe alors dans cette partie du bourg, d'est en ouest. La propriété est séparée de la place de l'église par une autre grande cour, close de murs. Dans cette cour, accolée aux bâtiments, se trouve (repère 17) un "tour en forme de pavillon, couverte en ardoise, sur lequel est une girouette en bannière, que Monsieur de Montbrun [seigneur de Coulon] n'a pu faire disparaître (malgré ses efforts) parce que la maison Texier, ses appartenances et dépendances forment en partie le fief de Sainte-Gemme", relevant à la commanderie du même nom, à Benet. Le plan montre enfin qu'il existait à l'ouest, entre la propriété et les maisons donnant sur la rue de l'Eglise, une ruelle qui reliait la place de l'Eglise et les bords de Sèvre (repère C). Elle est alors interrompue par plusieurs constructions réalisées par le propriété de la Girouette.

La propriété en question, appelée, selon le plan de 1780, maison de la Girouette, appartient à François Texier (sans doute François Texier, maître serrurier, marié en 1773 ave Marie-Madeleine Roy). Comme le précise le plan mais aussi une déclaration rendue par François Texier le 15 février 1780 au seigneur de Coulon, la maison "consiste en chambres hautes et basses, deux cours, petit jardin, cave, colombier, écuries, grange, toits, appentis, boutique". François Texier l'a acquise le 11 janvier 1780 de Louis Roy, marchand. Auparavant, elle appartenait à Pierre Grellet (1713-1773), marchand de blé, et à son épouse, Françoise Bonneau, veuve en premières noces de Mathurin Roy, laboureur. Leurs héritiers (Pierre Grelet, marchand, André Grellet, prêtre, René Bourolleau, laboureur, époux de Françoise Roy, et Louis Roy, marchand) en rendent déclaration au seigneur de Coulon le 1er juillet 1773. Une autre déclaration rendue le 22 janvier 1759 indique que les époux Grellet viennent d'acheter la maison à François Lecompte, conseiller du roi et son médecin à Niort.

Une déclaration rendue le 9 février 1737 par Catherine Guillaudeau, semble désigner aussi cette propriété, en précisant qu'elle a appartenu autrefois à son arrière-grand-père, Noël Morda. Cette désignation est toutefois l'objet dans les années 1780 d'une contestation entre le seigneur de Coulon et la commanderie de Sainte-Gemme au sujet des limites de leurs prérogatives seigneuriales dans le bourg de Coulon. Originaire de Picardie, sergent royal en 1633, Noël Morda s'est alors marié à Niort avec Marie Pineau. Le 7 décembre 1654, fermier de la châtellenie de Cenan, il achète une maison à Coulon, confrontant en partie à la Sèvre Niortaise, à Jean Haurie, écuyer, sieur de la Barre d'Andonne, lequel l'a acquise d'André Dabillon dont la veuve, Catherine Perard, en rend déclaration le 12 mai 1642. Après Noël Morda, la propriété est passée à son fils, Pierre Morda époux Bigot qui rend lui-même déclaration en 1698 pour une maison située dans le bourg de Coulon, sans doute cette propriété-ci. Sa fille, Elisabeth Mordat épouse Simon Guillaudeau, échevin de la ville de Niort, d'où Catherine Guillaudeau.

Le plan cadastral de 1833 montre que les bâtiments ont évolué depuis la fin du 18e siècle. La propriété est désormais composée de deux bâtiments sur rue encadrant l'entrée de la grande cour intérieure qui, elle, a été conservée. La propriété appartient alors à la veuve de Pierre Tizon, demeurant à Peiglan. Selon le cadastre, la maison actuelle a été construite en 1875 pour le compte de Louis Mussat, bourrelier, époux de Marie Breillat (son tombeau se trouve au cimetière de Coulon). Il y tient un café, le National, jusqu'en 1886, avant d'acheter l'hôtel le Central, place de l'Eglise. La maison apparaît sur le plan d'alignement du bourg en 1887, qui y situe le bureau de poste et télégraphe. Celui-ci est déplacé en 1913 au presbytère (siège actuel du Parc du Marais poitevin).

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

La maison est située en alignement sur la voie. La façade est couronnée par une corniche et soulignée par un solin. Elle présente trois travées d'ouvertures, dont une large baie (ancien commerce ?) au rez-de-chaussée. Les encadrements des baies sont saillants.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré, étage en surcroît

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Typologie
  1. Maison attenante
  2. 3

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Coulon , 4 place de la Péchoire

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: Bourg

Cadastre: 1833 D 585, 2024 AI 282

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